L’écoute du chercheur d’emploi constitue un élément clef de l’aide dans la reconversion professionnelle. Mais cela ne suffit pas. Le chercheur d’emploi, en effet, a besoin d’un véritable concours. Il faut donc veiller à ce que la conversation débouche sur une action.

Distinguer les attentes de l’accompagné et celles de l’accompagnateur

Confronté à un contexte pénible, le chercheur d’emploi souhaite évidemment être pris en considération avec gentillesse et compréhension. Il est déjà très heureux de trouver un interlocuteur bienveillant, l’idée que cet interlocuteur peut lui être utile ajoute encore à son besoin de s’épancher.

Cette sympathie est bienvenue pour l’accompagnateur. Mais, pour ce dernier, il s’agit surtout de discerner ce qu’il peut apporter, lui, et comment il va aider le chercheur d’emploi à agir par lui-même. Vu du côté de l’accompagnateur, l’échange se présente donc de manière très différente ; on court ainsi le risque que la sympathie réciproque cache un dialogue de sourds.

Il importe donc de distinguer les deux fonctions de la conversation. D’une part donner le moral au chercheur d’emploi, mais aussi faire en sorte que la conversation fournisse les informations utiles à la reconversion professionnelle. Pour ce faire il faut expliciter les objectifs et mettre les rôles respectifs en évidence.

Canaliser l’échange : chaleureusement

La manière de commencer compte beaucoup. L’accompagnateur a donc intérêt à mettre au point sa ou parfois, selon les cas, ses routines d’accueil pour discipliner les rapports. Présenter l’outil sur lequel il va s’appuyer facilite ce cadrage. ThinkMapping, qui est à la fois général et vite compréhensible, trouve là une première utilité.

Autre réflexe efficace, passer au pratique aussi vite que possible, éventuellement par petites touches, au fur et à mesure que la personne accompagnée fait part de ses besoins et de ses préoccupations. Les maps de ThinkMapping servent alors à ouvrir des perspectives opérationnelles pour faire converger la conversation sur des objectifs tangibles et motivants. le mind-mapping fait vite ses preuves.

Rester sur la bonne orbite importe trop ; on ne peut tolérer des dérapages qui sont souvent des fuites devant le réel. Ne pas hésiter donc à stopper pour renvoyer à un map précis pour s’obliger à traiter une vraie question.

Soutenir le moral quoi qu’il arrive

Une certaine discipline est ainsi nécessaire de part et d’autres, mais trop de rigidité risque aussi de tout bloquer. On peut susciter une réaction de rejet à l’égard de l’accompagnateur et même de la reconversion professionnelle dans son ensemble. Le premier objectif est d’éviter le blocage que ce soit vis-à-vis de la démarche ou/et de l’accompagnateur.

Le travail en groupe constitue souvent le bon moyen de mixer enthousiasme et précision. Chacun y va de sa petite touche pour rectifier des comportements sans trop égratigner les susceptibilités. Encore faut-il canaliser la dynamique. Un perturbateur a fait vite dérailler tout le monde. Là encore le support visuel (mind-mapping) est utile pour orienter les échanges sans inhiber qui que ce soit.

Doper le moral d’une personne en particulier est une chose, s’assurer de ce que cette personne progresse selon une démarche bien construite en est une autre. Pour combiner les avantages il suffit de fournir exactement ce qu’il lui faut pour chacune des étapes de la reconversion professionnelle. La personne se sent alors comprise et soutenue, ce qui lui donne confiance et alimente sa motivation sur des bases réelles et donc stables.

Une bonne écoute doit donc tirer le chercheur d’emploi vers le haut.